دانلود پایان نامه مترجمی زبان فرانسه lecture de Hassan Honarmandi dans la traduction des Nourritures terrestres et son impact sur la société littéraire iranienne (1955-1965)

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عنوان : La lecture de Hassan Honarmandi dans la traduction des Nourritures terrestres et son impact sur la société littéraire iranienne (1955-1965)

 

Université Allameh Tabataba’i

 

Faculté des lettres persanes et des langues étrangères

 

 

 

La lecture de Hassan Honarmandi dans la traduction des Nourritures terrestres et son impact sur la société littéraire iranienne (1955-1965)

 

 

 

 

 

Directeur de recherche : M. le docteur Mehregan NEZAMIZADEH

 

Professeur consultant : M. le docteur Ahmad TAMIM DARI

 

 

 

Février 2015

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Table des matières

CHAPITRE 1

La traductologie

1.1. Une brève définition de la traductologie…………………………………………………………………..6

 

CHAPITRE 2

André Gide

 

CHAPITRE 3

Hassan Honarmandi

CHAPITRE 4

L’analyse de corpus

CHAPITRE 5

L’impact des Nourritures terrestres sur la littérature persane

 

Introduction

 

 

پایان نامه و مقاله

 

Dès le début des temps, les hommes utilisent sans cesse la traduction sans y faire attention. La traduction répond au besoin essentiel de l’homme qui est la communication. George Mounin estime que même une tribu isolée aurait besoin de communiquer un jour avec une autre tribu de langue différente (Oséki-Dépré, 1999, p. 12). Jean-René Ladmiral considère que la finalité de la traduction «consiste à nous dispenser de la lecture du texte original.» (Ladmiral, 1979, p. 11 et 15) Selon cette importance de la traduction, on commence à l’étudier scientifiquement dans les domaines linguistique, psychologique, politique, culturel, etc. Oséki Dépré donne trois types de théories de la traduction : les théories prescriptives ou classiques, les théories descriptives ou modernes, les théories prospectives ou artistiques ; ces trois groupes de théorie font l’objet du premier chapitre. Les principales théories de la traduction qui sont expliquées dans ce mémoire sont la théorie de la réception, la théorie du polysystème et la théorie d’Etkind sur la poésie. Mais pourquoi ces théories sont considérées importantes à nos recherches ? Pourquoi  les idées et les stéréotypes du traducteur sont importants en tant que le lecteur d’une œuvre? Comment la situation politique, sociale, économique et culturelle pourrait avoir impact sur l’écriture d’une œuvre et sur le choix d’une œuvre par le traducteur? Pourquoi une œuvre est plus acceptée dans une époque que l’autre ? Pourquoi les lecteurs d’une œuvre la rejettent dans une époque et l’acceptent dans une autre ? Ce sont les questions que nous allons répondre dans le premier chapitre en analysant les théories traductologiques.

La traduction est introduite en Iran depuis l’époque où les rois persans entrent en contact avec d’autres langues et cultures. Les guerres, surtout les Croisades, ont été les motifs pour traduire du latin et du grec en persan (Navabi, 2009: 11). Les traductions n’étaient pas sans impact sur la pensée et l’idéologie des intellectuels iraniens.

Les théoriciens importants de la traductologie en Occident sont Cicéron, Saint Jérôme, Walter Benjamin, Etienne Dolet, Antoine Berman, etc. auxquels nous nous référerons au cours de cette recherche.

La théorie la plus importante dont nous nous sommes servis dans ce mémoire est celle de la réception qui a été fondée par Hans Robert Jauss. Cette théorie introduit un concept important dans la traduction : Horizon d’attente. Il comprend l’accueil et la réception des lecteurs. Selon Jauss, le public n’est pas un simple élément passif qui ne ferait que réagir en chaîne. Si une œuvre est présentée au public et s’il y a une distance entre celle-ci et les œuvres dernières, il y aurait un changement d’attente ayant pour conséquence « un succès immédiat, rejet ou scandale, approbation d’individus isolés, compréhension progressive ou retardée.» (Jauss, 1978: 58)

La théorie du polysystème est une autre théorie dont nous nous occupons dans le premier chapitre. Cette théorie est développée par Itamar Even-Zohar et Gideon Toury et prend en compte des sous-systèmes existants (culturel, social, politique, économique, etc.) dans la rédaction et la traduction d’une œuvre. C’est selon cette théorie que nous avons analysé la situation politique, sociale et littéraire de l’époque de la rédaction des Nourritures terrestres et sa traduction. A la fin du premier chapitre, comme il y a des rondes dans cette œuvre de Gide, nous allons expliquer quelques théories de la traduction poétique, dont la théorie d’Etkind.

Les Nourritures terrestres, l’une des œuvres d’André Gide, l’écrivain français, écrite en 1897, selon André Ruyters, est un traité de vie qui apprend à trouver le bonheur en la plénitude sensuelle (André Ruyters, http://www.gidiana.net/articles/GideDetail1.6.6.html). Honarmandi traduit cette œuvre en persan en 1955 (Il Beigi, http://www.sahneha.com/digital/honarmandi.pdf). Avant le commencement de cette recherche, nous avons des hypothèses que Les Nourritures terrestres auraient un grand impact sur les Français qui s’intéressaient à la littérature persane. A propos de la traduction de Honarmandi, nous pensons qu’il a introduit ses propres idées dans la traduction de cette œuvre sans avoir montré la personnalité de Gide dans sa plénitude et que les lecteurs iraniens n’ont pas connu la vraie personnalité de Gide à travers cette traduction qui les ont amenés à saisir seulement le caractère mystique de Gide ; par exemple dans le magazine Armaqan, Nᵒ2, on voit que l’auteur parle ainsi de Gide: «[…] ses croyances aux sciences métaphysiques, qui sont la base des cultes, indique l’influence des derviches et des philosophes orientaux sur Gide (Mostofi Kamareh, 1962: 76).

Gide a bien étudié la littérature de l’Iran et de l’islam de sorte qu’il a nommé son livre Les Nourritures en s’inspirant d’un verset coranique, le verset 112 de la surate 5 (Gide, André; traduit par Hassan Honarmandi, 1971:52). Cette œuvre est écrite dans une situation que Gide a expérimentée et par laquelle il est influencé. En ce qui concerne le deuxième chapitre, nous allons y étudier la biographie de Gide, la situation politique, sociale et littéraire dans laquelle il a écrit Les Nourritures terrestres pour mieux comprendre l’origine des idées de Gide. En France de 1870 à 1914, on est sous la troisième république.  A 24 ans, atteint de tuberculose, Gide part avec son ami pour l’Afrique et il y découvre les plaisirs homosexuels et hétérosexuels. C’est ce qui l’amène à écrire Les Nourritures terrestres tout en admirant les plaisirs terrestres.

Cette œuvre de Gide est entrée en Iran et a été traduite par cinq traducteurs dans les années différentes : Hassan Honarmandi (1955), Sirous Zoka (1957), Djalal Al-e-Ahmad et Parviz Darioush (1964) et Mahasti Bahreini (2002). Ce mémoire a été consacré à l’analyse de la traduction de Honarmandi, pour constater s’il a traduit l’œuvre de Gide selon le goût du jour ou suivant la réception de Gide. Le troisième chapitre est destiné à l’étude de la biographie de Hassan Honarmandi, et des circonstances politique, sociale et littéraire de l’époque où il a traduit cette œuvre. Pourquoi a-t-il choisi Les Nourritures terrestres pour traduire ? La connaissance de ces conditions permet de répondre à cette question. Ce qui amène Honarmandi à choisir cette œuvre est surtout la politique du régime de Pahlavi cherchant à répandre la littérature persane et aussi la situation de la génération désespérée de l’après l’Opération Ajax, le coup d’état de 18 août 1953, cherchant sa consolation dans la nature et les plaisirs mondains.

Honarmandi, quant à lui, est un poète-traducteur dont la thèse de doctorat a été sur André Gide et la littérature persane. C’est l’un des poètes de la génération d’après l’Opération Ajax ; génération surtout pessimiste à cause des échecs politiques. La traduction de Hassan Honarmandi des Nourritures terrestres est le point de départ de la littérature comparée en Iran. Sa traduction a influencé les écrivains et les poètes persans. On connaît André Gide en tant qu’écrivain mystique en Iran alors que, s’il est vrai, ce mysticisme est d’une connotation tout à fait différente de ce que les Iraniens croient généralement. Quels sont les caractéristiques méconnues ou inconnues de la personnalité de Gide iranien? Comment Honarmandi l’a-t-il présenté au public iranien ? Comment savoir si les phrases de Gide sont-elles fidèlement rendues à la version honarmandienne? Comment et pourquoi les écrivains et les poètes persans ont-ils éprouvé Les Nourritures terrestres? Comment évaluer l’horizon d’attente du lecteur iranien? Telles sont les questions auxquelles nous sommes confrontés aux derniers chapitres de cette recherche, le quatrième chapitre étant consacré à l’analyse de la traduction de quelques phrases suivant les théories de la traduction : la phrase coranique du début de l’œuvre de Gide, les poèmes dont ceux de Hafiz, poète persan qui a beaucoup influencé l’auteur des Nourritures terrestres, et les proses. Dans le cinquième chapitre, nous étudions l’impact de cette traduction sur les écrivains et les poètes persans. Nous analysons les tendances littéraires des années entre 1955 et 1965, les dix années suivant la parution de la traduction de Honarmandi. Puis, on donne des exemples qui se ressemblent idéologiquement à la pensée de Gide en ce qui concerne la vie et les plaisirs. Nous analysons séparément les poèmes et les proses écrits pendant cette période. Les poèmes de Forough Farrokhzad, Manouchehr Atashi, Ahmad Shamlou, Nosrat Rahmani et les proses de Javad Fazel, Bahman Forsi, Hossein Gholi Mosta’an, Fereydoun Tonekaboni seront analysés pour trouver l’influence des idées de Gide sur la littérature persane de ces années. Il faut mentionner que les mots comme le péché, les plaisirs, sensuels et terrestres surtout, la mort, la nature et la liberté sont fréquents dans les œuvres de ces années. Les traductions destinées à une société en crise plus les circonstances difficiles des intellectuels ont donné naissance à une littérature mondaine et indifférente à la notion de péché en pleine conformité avec les valeurs en place.

Le but principal de ce mémoire est en effet de présenter André Gide et son œuvre dans toutes les dimensions et de l’identifier dans la traduction de Honarmandi à l’appui des théories de la traduction. Nous analysons la lecture de Honarmandi de cette œuvre selon la théorie de la réception. Alors nous voudrions comparer la lecture de Honarmandi avec l’horizon d’attente de la société iranienne de ces années pour connaître la véritable portée de cette œuvre.

L’autre but de cette recherche est de faire connaître André Gide selon les réalités de sa personnalité et d’aider nos jeunes à l’identifier pour être conscients de ce qu’ils lisent.

Troisième but est d’analyser les impacts de la traduction de cette œuvre sur la société littéraire d’Iran, entre les années 1955-1965. Nous cherchons à savoir dans quelles circonstances les intellectuels ont reçu cette traduction et éprouvé quels aspects de ce livre en particulier.

[1] Écrivain belge de langue française

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